RĂ©sidencede tourisme : l’art de bĂ©tonner le bail. Dans ce type d’investissement, mieux vaut (re)nĂ©gocier certaines clauses afin de parvenir Ă  un acoord Ă©quilibrĂ©. Sur le papier, les rĂ©sidencede tourismes fin de bail. Auteur de la discussion bmsavoie; Date de dĂ©but 18 Novembre 2012; B. bmsavoie Nouveau membre. 18 Novembre 2012 #1 Bonjour, Jusque une question,nous sommes propriĂ©taires sous la loi demessine, les propriĂ©taires de la premiĂšre tranche ont rĂ©cupĂ©rĂ© leur appartement en fin de bail moyennant indemnitĂ© d Ă©viction, nous Lecas particulier des baux commerciaux signĂ©s entre les propriĂ©taires et les exploitants de rĂ©sidence de tourisme. Pour les baux commerciaux signĂ©s entre les propriĂ©taires et les exploitants de rĂ©sidences de tourisme mentionnĂ©es Ă  l’article L. 321-1 du code du tourisme, la durĂ©e est de 9 ans minimum sans possibilitĂ© de rĂ©siliation Ă  l’expiration d’une pĂ©riode cash. Investir dans un logement meublĂ© pour dĂ©fiscaliser, c’est bien. Mais encore faut-il pouvoir le revendre le moment venu. Les intermĂ©diaires Ă  contacter. Plusieurs milliers d’appartements sont ache-tĂ©s tous les ans dans le cadre de rĂ©siden-ces de tourisme ou d’affaires, de rĂ©sidences pour Ă©tudiants ou seniors, ou d’Ehpad. Quel-ques centaines seulement sont revendues chaque annĂ©e, alors que la demande est importante pour des biens de seconde main. Ce marchĂ© de l’occasion commence seulement Ă  prendre ses marques Et pour cause, ces logements ne sont pas des biens immobiliers comme les autres. Le marchĂ© secondaire s’organise Il y a quelques annĂ©es, revendre un appartement achetĂ© dans une rĂ©sidence Ă  la montagne Ă©tait un vĂ©ritable casse-tĂȘte pour les particuliers. Depuis, les choses se sont un peu amĂ©liorĂ©es et, comme pour le marchĂ© des SCPI, placement longtemps handicapĂ© par son manque de liquiditĂ©, celui des rĂ©sidences services s’est organisĂ© pour faciliter la revente. MĂȘme si beaucoup de spĂ©cialistes prĂ©sentent ce placement comme une Ă©par-gne immobiliĂšre de long terme, un produit de placement qui assure une rente viagĂšre , nombre de propriĂ©taires souhaitent s’en sĂ©parer pour passer Ă  autre chose ou se trouvent dans l’obligation de le faire. La principale cause de vente est le divorce, puis les accidents de la vie et le dĂ©cĂšs , explique Benjamin Nicaise, prĂ©sident de Cereni-cimo et fondateur d’une plate-forme de revente LB2S. DĂ©sormais, la plupart des acteurs du marchĂ© des rĂ©sidences avec services disposent de leur structure de revente. C’est le cas de Domitys, de Pierre & Vacances et de BNP Paribas Real Estate qui, bien sĂ»r, se chargent de revendre leurs produits. Il existe aussi des sociĂ©tĂ©s comme Cereni­cimo, CĂ©rĂšs Conseil ou Le Revenu Pierre qui ne sont pas monomarque, mais sont trĂšs sĂ©lectifs. Les biens qu’ils choisissent de vendre doivent remplir un certain nombre d’exigences comme la bonne qualitĂ© de la gestion, la rĂ©gularitĂ© de versement des loyers
 Il nous arrive de refuser un appartement quand on estime que le gestionnaire est malhonnĂȘte ou en trop grande difficulté», explique Benjamin Nicaise, de Cerenicimo. Marie-Laure Raymond, qui a créé CĂ©rĂšs Conseil en 2005, une plateforme spĂ©cialisĂ©e, confirme que “tous les biens ne sont pas revendables”. Cette derniĂšre, pour ne pas fermer la porte aux propriĂ©taires qui rencontrent des difficultĂ©s de gestion, a Ă©galement mis en place une seconde structure, Pour ces appartements, nous annonçons clairement la couleur, les difficultĂ©s de gestion principalement, et il y a en consĂ©quence une plus forte dĂ©cote.» Vous pouvez Ă©galement vous dĂ©brouiller seul, mais recourir Ă  ces professionnels n’est pas une mauvaise chose, car ils vont pouvoir Ă©plucher votre bail et en ressortir les points nĂ©gatifs et positifs qui auront une incidence sur le prix. Ils s’occuperont de tout mise en place des annonces, estimation, Ă©tude du bail, demande des diagnostics, certificat de conformitĂ©, mĂ©trage Carrez, du rĂšglement de copropriĂ©tĂ©, etc. Ils Ă©tudieront aussi les relevĂ©s de charges, le bilan du gestionnaire... Tous ces documents doivent ĂȘtre fournis par le gestionnaire, mais il peut se montrer rĂ©ticent Ă  les transmettre. Si on refuse de me les fournir, je classe les appartements dans la catĂ©gorie Ă  risques, car ce manque de communication crĂ©e un doute», explique Marie-Laure Raymond. Leurs services sont facturĂ©s entre 4 et 10% environ du prix de vente. Ces frais s’ajoutent aux frais lĂ©gaux de notaire. Le loyer annuel dĂ©termine le prix Un appartement dans une rĂ©sidence Ă©tudiante, dans une rĂ©sidence seniors ou autres n’est pas un bien immobilier comme les autres. Le loyer est le premier critĂšre pour l’évaluation du bien. Si on se base sur une rentabilitĂ© de 3,5 % par an et des loyers annuels de 6 000 euros, le prix de vente s’établira Ă  environ eu­ros. La valeur se fait en grande partie sur le rendement locatif pondĂ©rĂ© par la qualitĂ© du gestionnaire de la rĂ©sidence, la rĂ©partition des charges, la durĂ©e du bail restant Ă  courir, et enfin par le prix au mĂštre carrĂ©. La qualitĂ© du bien et sa situation ne sont pas prĂ©pondĂ©rantes, mais elles permettent d’envisager l’avenir plus sereinement. Il faut ĂȘtre attentif Ă  la rentabilitĂ© demandĂ©e et pratiquĂ©e sur le marchĂ© pour assurer une vente et comprendre oĂč se situe la demande pour apprĂ©cier la rentabilitĂ© future», explique Julien Rabier, de l’Institut du patrimoine. L’objectif de ces placements immobiliers est de procurer des revenus complĂ©mentaires, mais pas de procurer un gain en capital. Au bout du compte, il ne faut pas s’attendre Ă  une plus-value extraordinaire. L’inverse est plus courant, soit une dĂ©cote de 10 Ă  30 % sur le prix d’achat. La durĂ©e du bail pĂšse dans la balance Outre les pĂ©riodes de l’annĂ©e plus ou moins propices Ă  la vente de biens immobiliers en bord de mer ou Ă  la montagne, il y a un autre calendrier Ă  surveiller, c’est celui de votre bail. Soyez attentif Ă  la durĂ©e du bail qui reste Ă  courir. Plus le terme du contrat approche, plus l’incertitude sur sa reconduction plane sur la gestion et plus le risque est manifeste pour le repreneur. Cette contingence va bien sĂ»r peser sur le prix demandĂ©. Il est donc conseillĂ© de vendre, si vous avez le choix, Ă  la moitiĂ© du bail ou alors d’attendre son renouvellement. En principe, le gestionnaire doit vous avertir, au moins six mois avant la fin du contrat, de sa dĂ©cision de continuer ou non. Mais il n’est pas obligĂ© de communiquer les conditions de la reprise du bail. Il peut trĂšs bien ­demander une baisse des loyers», affirme la dirigeante de CĂ©rĂšs Conseil. Il vaut mieux que le vendeur attende le renouvellement du bail qui apportera plus de visibilitĂ© aux futurs acquĂ©reurs. Si le bail, qui relĂšve du droit commercial, est si embarrassant, vous vous posez peut-ĂȘtre la question de le dĂ©noncer, pour revenir Ă  un bail de droit civil, moins contraignant. C’est tout Ă  fait possible, mais sachez que le gestionnaire vous demandera des indemnitĂ©s d’éviction qui peuvent reprĂ©senter deux Ă  trois annĂ©es de loyers. En effet, cette indemnitĂ© n’est pas encadrĂ©e. VĂ©rifiez alors son mode de calcul dans votre contrat de bail et dans votre contrat de vente. Avec ou sans TVA La cession n’est pas sans effets fiscaux pour le vendeur selon qu’il aura choisi le rĂ©gime de loueur en meublĂ© non professionnel LMNP ou du Censi-Bouvard, selon qu’il aura achetĂ© avec ou sans TVA. Si l’on opte pour la rĂ©duction d’impĂŽt du Censi-Bouvard, on s’engage Ă  louer le bien pendant neuf ans, et en cas de vente avant ce terme, il faut rembourser l’avantage fiscal dont on a bĂ©nĂ©ficiĂ©. Si on choisit celui du LMNP, la vente n’aura aucune consĂ©quence pour le cĂ©dant. Autre point Ă  surveiller, le remboursement ou non de la TVA. Lors de l’achat, on vous a proposĂ© le remboursement de la TVA sur le prix d’acquisition contre votre engagement de conserver le bien durant vingt ans. Il est toujours possible de revenir sur cet engagement, mais vous devrez rembourser la TVA au prorata des annĂ©es restantes, Ă  moins que l’acheteur reprenne le bail et continue de le louer. Autre cas de figure si le promoteur s’est engagĂ© Ă  rĂ©gler la TVA, dans ce cas, il n’y a aucune incidence lors de la vente ni pour vous ni pour l’acheteur. Les appartements sont vendus en l’état Avant de vendre, vous voudrez peut-ĂȘtre rafraĂźchir les peintures ou changer le mobilier usagĂ© pour que votre appartement se prĂ©sente sous son meilleur jour. N’en faites rien ! Votre appartement est gĂ©rĂ© par un tiers qui est chargĂ© de ces questions. Vous ne pouvez rien y faire, votre appartement sera vendu en l’état, ce qui aura Ă©videmment une incidence sur le prix. Le gestionnaire se charge de l’état des lieux et il peut Ă©ventuellement planifier des travaux, dont il faudra tenir compte dans le prix», explique Gilles Haut­rive, directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© de BNP Paribas Immobilier RĂ©sidentiel Transaction Neuf. Pour les gros travaux, renseignez-vous sur le calendrier de rĂ©alisation afin de prĂ©ciser Ă  qui ils incombent et tenez-en compte dans l’évaluation. En conclusion, vendre un bien en rĂ©sidence services est plus facile qu’il y a quelques annĂ©es, mais reste difficile. Choisir le bon intermĂ©diaire est l’une des clĂ©s du succĂšs. Les 4 types d’investissement proposĂ©s par les spĂ©cialistes de la dĂ©fiscalisation 1 RĂ©sidences de tourisme En ville, au bord de la mer ou Ă  la montagne, les rĂ©sidences de tourisme avec piscine, sauna, salle de restaurant, etc. sĂ©duisent, car on peut combiner sĂ©jour personnel et location dans un lieu convivial. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros pour un logement. Combien ça rapporte ? De 3 Ă  5 %. ➜ Les avantages. La large gamme de logements est proposĂ©e, du simple studio au grand appartement haut de gamme et services de mĂȘme qualitĂ©. Un logement bien situĂ© dans une station dynamique Ă©tĂ© comme hiver peut ĂȘtre rempli une bonne partie des vacances scolaires, mais rarement toute l’annĂ©e. ➜ Les inconvĂ©nients. Le poids des charges et des installations, la complexitĂ© de certains baux commerciaux, la rotation des gestionnaires dans certaines rĂ©sidences. 2 RĂ©sidences Ă©tudiantes Les rĂ©sidences pour Ă©tudiants fleurissent dans les villes grandes et moyennes, ce qui pourra rendre la revente Ă  terme plus difficile. Attention Ă  la localisation. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros pour un logement. Combien ça rapporte ? De 4 Ă  5,5%. ➜ Les avantages. La demande est forte pour les studios tout Ă©quipĂ©s. Le taux de remplissage est constant quand les logements sont bien placĂ©s Ă  proximitĂ© des pĂŽles d’études et de recherche et des centres-ville. ➜ Les inconvĂ©nients. La rotation des locataires, surtout si les loyers sont Ă©levĂ©s. D’oĂč une usure plus rapide du mobilier et des Ă©quipements. Attention Ă©galement aux charges d’entretien des parties communes dont vous dĂ©tenez une cote-part. 3 RĂ©sidences seniors Dans ces rĂ©sidences, sont proposĂ©s de petits appartements indĂ©pendants dans un environnement sĂ©curisĂ©, oĂč des services et des activitĂ©s sont proposĂ©s aux occupants locataires. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros pour un appartement. Combien ça rapporte ? De 3,5 Ă  4,5%. ➜ Les avantages. Les occupants ne changent pas toutes les semaines ni tous les ans, et, en principe, ils prennent soin de leur environnement. Si la rĂ©sidence est proche des commerces, des transports, des services mĂ©dicaux, etc., les locataires resteront. ➜ Les inconvĂ©nients. VĂ©rifiez le coĂ»t des charges de certains Ă©quipements qui ne sont pas toujours utiles comme la piscine ou la salle de cinĂ©ma. 4 Ehpad Les rĂ©sidences mĂ©dicalisĂ©es performantes sont dotĂ©es d’équipements mĂ©dicaux, de salles d’opĂ©ration, de personnel spĂ©cialisĂ©. Les occupants disposent d’une chambre Ă©quipĂ©e et de mobilier adaptĂ©. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros. Combien ça rapporte ? De 4 Ă  5%. ➜ Les avantages. La demande de logements mĂ©dicalisĂ©s ne cesse de croĂźtre. ➜ Les inconvĂ©nients ? Les coĂ»ts des services, de l’entretien, de remplacement du matĂ©riel et du mobilier mĂ©dicalisĂ©. Les Ă©tablissements signent tous les cinq ans une convention avec l’agence rĂ©gionale de santĂ© et le conseil gĂ©nĂ©ral, mais elle n’est pas obligatoirement reconduite. ARTICLE Comment fonctionne l’indemnitĂ© d’éviction 1 minute de lectureIl est possible pour le bailleur ou propriĂ©taire de sortir du bail commercial avec un exploitant d’une rĂ©sidence de tourisme. Ce principe est fixĂ© selon l'article L. 145-14 du code de commerce qui dit que le bailleur peut refuser le renouvellement du bail commercial. Cette facultĂ© est offerte Ă  la fin du bail avec un prĂ©avis minimum de 6 mois mais qui peut ĂȘtre plus long en fonction du bail commercial qui a Ă©tĂ© signĂ©. Toutefois, le bailleur doit alors payer au locataire Ă©vincĂ© une indemnitĂ© d'Ă©viction Ă©gale au prĂ©judice causĂ© par le dĂ©faut de renouvellement. Mandatez nous pour sortir de votre bail avec votre exploitant et nĂ©gocier l’indemnitĂ© d’éviction Suite de l’articleLe montant de l’indemnitĂ© d’éviction en rĂ©sidence de tourisme peut ĂȘtre estimĂ© suivant la rĂ©sidence en appliquant plusieurs mĂ©thodes qui reposent sur l’excĂ©dent brut d’exploitation et le chiffre d’affaires dĂ©gagĂ© par la rĂ©sidence de tourisme en question. Cette indemnitĂ© comprend notamment la valeur marchande du fonds de commerce, dĂ©terminĂ©e suivant les usages de la profession, augmentĂ©e Ă©ventuellement des frais normaux de dĂ©mĂ©nagement et de rĂ©installation, ainsi que des frais et droits de mutation Ă  payer pour un fonds de mĂȘme valeur, sauf dans le cas oĂč le propriĂ©taire fait la preuve que le prĂ©judice est Cour de cassation a jugĂ© que le locataire pouvait renoncer Ă  cette indemnitĂ© d’éviction par contrat ou le document dans lequel le locataire renonce Ă  indemnitĂ© d’éviction doit ĂȘtre signĂ© au moins quelques jours aprĂšs la date de signature du bail dĂ©cisions de la Cour Cass 3rd civ, 30 avril 1969, n ° Bull civ. III , N ° 344 - Cass, 3 e civ, 10 juin 1960, n ° civi Bull III, et Cass, 3 e civ, 29 octobre 1970, n ° Bull III, n ° 553.A dĂ©faut d’accord entre les parties sur son montant, et sans renonciation de l’exploitant de la rĂ©sidence de tourisme, l’indemnitĂ© d’éviction est fixĂ©e par le juge. Toutefois, souvent un accord est trouvĂ© entre l’avocat des propriĂ©taires et l’avocat de l’exploitant sur le montant de l’indemnitĂ© d’éviction. L’exploitant prĂ©fĂšre souvent que cet accord intervienne entre avocats car ainsi il est certain que l’accord restera confidentiel ce qui est capital afin d’éviter que d’autres propriĂ©taires s’appuient sur cet accord pour rĂ©duire l’indemnitĂ© d’éviction en justice. Or les Ă©changes entre avocats sont couvert par la confidentialitĂ© ce qui n’est pas le cas des Ă©changes entre parties Ă  un contrat. Par ailleurs, conformĂ©ment Ă  l’article L 145-17 du code de commerce Le propriĂ©taire dans une rĂ©sidence de tourisme peut refuser Ă  l’exploitant de renouveler le bail sans indemnitĂ© dans certains cas. Il doit pour cela prouver un motif sĂ©rieux et lĂ©gitime » C. com., Art. L. 145-17. "Ce motif peut rĂ©sulter d'une violation du bail ou d'une disposition lĂ©gale Cass. Com, 3 fĂ©vrier 1958, Rev. rents 1958, p. 206, JCP G 1958, IV, p. 37; Cass. 3Ăšme civ. 6 mars 1996 n ° des rĂ©sidences de tourisme, les juges exigent que la faute soit particuliĂšrement grave et un retard de paiement de loyer ou des manquements sur les travaux ne sont gĂ©nĂ©ralement pas suffisant. Une faute suffisante a en revanche Ă©tĂ© constatĂ©e dans le cas d'une sociĂ©tĂ© de gestion n'ayant pas demandĂ© le classement du bĂątiment en rĂ©sidence de tourisme, crĂ©ant ainsi un risque pĂ©nal pour les bailleurs publicitĂ© mensongĂšre mais Ă©galement un risque fiscal CA Pau , 2e ch. , Section 1, 15 juin 2015, no RG 14/00091, loyers rĂ©v. 2015/959, no 2122.La loi n ° 60-783 du 30 juillet 1960 JO du 3 aoĂ»t a modifiĂ© l'article L. 145-17 du code de commerce, qui oblige dĂ©sormais le propriĂ©taire Ă  envoyer au locataire une mise en demeure prĂ©alable concernant le manquement. La mise en demeure est donc le premier prĂ©alable dans cette rĂ©sumĂ© VĂ©rifiez s’il y a une clause de renonciation Ă  l’indemnitĂ© d’éviction dans votre bailSi c’est le cas, il y a de bonnes chances que vous puissiez rĂ©cupĂ©rer votre appartement sans indemnitĂ© d’éviction. Si ce n’est pas le cas, vĂ©rifiez s’il y a des manquements graves par l’exploitant car cela peut vous permettre de rĂ©silier le bail Ă  tout moment sans indemnitĂ© d’éviction. Si ce n’est pas non plus le cas, ma recommandation est d’organiser une mĂ©diation avec l’exploitant pour se mettre d’accord sur un montant entre 2 et 6 ans de loyer habituellementEn l’absence d’accord, si la proposition de l’exploitant est trop Ă©levĂ©e, il faudra faire fixer l’indemnitĂ© d’éviction par le tribunal. ADDENDUM IMPORTANT La Cour d’Appel de Montpellier a rĂ©cemment reconnu que l’indemnitĂ© d’éviction n’était pas due dans le cas d’une clause de renonciation spĂ©cifique contenue dans le bail introduite “avec malignitĂ©â€. CA Montpellier, 1re ch, sect. C, 10 janv. 2017, no 14/06714, SARL Bacotec Gestion c/ Époux M., M. Gaillard, prĂ©s., Mmes Azouard et Rodier, cons. ; Mes Bories et Causse, SCP Magna/Bories/Causse/Chabert, Me Jegou, SCP avocarredhort, introduisant avec malignitĂ© dans le contrat de bail une clause par laquelle il feignait de renoncer par avance Ă  son droit, consacrĂ© par des dispositions d’ordre public, Ă  une indemnitĂ© d’éviction en cas de non-renouvellement du bail, sachant pertinemment que cette clause Ă©tait sans portĂ©e alors qu’elle Ă©tait pour le bailleur une condition substantielle du contrat, le preneur, sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la gestion des rĂ©sidences de tourisme, a agi dans le dessein de surprendre par la ruse le consentement du bailleur investisseur profane, en le rassurant faussement dans la croyance lĂ©gitime que sa renonciation constituait un rĂ©el engagement de sa part et qu'elle participait Ă  un Ă©quilibre des obligations rĂ©ciproques constituant l'Ă©conomie gĂ©nĂ©rale du contrat. Ce comportement s’analyse en une manƓuvre dolosive entachant le contrat. Une rĂ©sidence accueillant des Ă©tudiants et leur proposant, en plus de l’hĂ©bergement, la fourniture de services para-hĂŽteliers ne peut ĂȘtre assimilĂ©e Ă  un Ă©tablissement hĂŽtelier. Cass. 3e civ., 21 fĂ©vr. 2019, no 17-24458, D Une rĂ©sidence destinĂ©e Ă  recevoir des Ă©tudiants peut-elle ĂȘtre assimilĂ©e Ă  un hĂŽtel dĂšs lors qu’elle propose Ă  ses occupants toute une sĂ©rie de prestations para-hĂŽteliĂšres ? C’est Ă  cette interrogation qu’a trait un arrĂȘt rendu par la troisiĂšme chambre civile de la Cour de cassation le 21 fĂ©vrier 20191. En l’espĂšce, une sociĂ©tĂ©, dont l’activitĂ© consiste Ă  louer des meublĂ©s et Ă  procurer des services para-hĂŽteliers Ă  des Ă©tudiants, est exploitĂ©e dans un immeuble en copropriĂ©tĂ© par l’intermĂ©diaire de baux commerciaux conclus entre chacun des copropriĂ©taires et la sociĂ©tĂ© exploitante. Certains des copropriĂ©taires ayant refusĂ© le renouvellement de leur bail, ils sont assignĂ©s par la sociĂ©tĂ© locataire en paiement d’une indemnitĂ© d’éviction. Celle-ci estime que cette indemnitĂ© doit ĂȘtre dĂ©terminĂ©e suivant les usages professionnels observĂ©s dans la branche hĂŽteliĂšre. Cette analyse est rejetĂ©e par la cour d’appel dont la dĂ©cision est confirmĂ©e par la troisiĂšme chambre civile de la Cour de cassation dans l’arrĂȘt commentĂ©. Dans cette espĂšce, la sociĂ©tĂ© exploitante de la rĂ©sidence ne se limitait pas Ă  fournir un hĂ©bergement aux Ă©tudiants mais leur proposait Ă©galement des services para-hĂŽteliers avec ou sans option tels que l’accueil des occupants, l’usage du standard tĂ©lĂ©phonique, la fourniture de petits dĂ©jeuners, le lavage du linge de maison ou encore le nettoyage des parties privatives. Or la jurisprudence considĂšre que pour que l’activitĂ© hĂŽteliĂšre soit constituĂ©e il suffit qu’il y ait offre de location d’un meublĂ© accompagnĂ©e de services annexes du mĂȘme type que ceux susmentionnĂ©s2. Dans ces conditions, ne devait-on pas considĂ©rer que l’activitĂ© de la sociĂ©tĂ© exploitante pouvait s’apparenter Ă  une activitĂ© hĂŽteliĂšre ? En rĂ©alitĂ©, deux arguments permettent d’écarter cette position. Le premier consiste dans le fait que les prestations para-hĂŽteliĂšres offertes aux occupants de la rĂ©sidence Ă©taient trĂšs minimes par rapport Ă  celles procurĂ©es par un hĂŽtel de tourisme. Le deuxiĂšme argument Ă  l’encontre de la qualification d’activitĂ© hĂŽteliĂšre de celle de l’exploitant d’une rĂ©sidence d’étudiants tient Ă  la dĂ©finition de l’hĂŽtel de tourisme donnĂ©e par l’article D. 311-4 du Code du tourisme. En effet, ce texte dispose qu’il s’agit d’un Ă©tablissement commercial 
 qui offre des chambres ou des appartements meublĂ©s en location Ă  une clientĂšle de passage qui y effectue un sĂ©jour caractĂ©risĂ© par une location Ă  la journĂ©e, Ă  la semaine ou au mois
 ». Ce n’est pas du tout le cas s’agissant d’étudiants destinĂ©s Ă  y demeurer pendant une ou plusieurs annĂ©es universitaires. Ne pourrait-on considĂ©rer qu’une rĂ©sidence para-hĂŽteliĂšre accueillant des Ă©tudiants, mĂȘme si elle ne constitue pas un hĂŽtel, pourrait nĂ©anmoins bĂ©nĂ©ficier de la rĂšgle dĂ©rogatoire en matiĂšre de baux commerciaux fixĂ©e par l’article R. 145-10 du Code de commerce comme la jurisprudence l’admet, par exemple, s’agissant d’un camping ?3 Selon ce texte, un local construit ou exploitĂ© en vue d’une seule utilisation peut ĂȘtre soumis aux usages observĂ©s dans la branche d’activitĂ© Ă  laquelle il est affectĂ© ; on parle alors de local monovalent. En l’espĂšce, la monovalence de la rĂ©sidence n’était pas discutable puisqu’elle Ă©tait totalement affectĂ©e Ă  l’hĂ©bergement d’étudiants. Dans ces conditions, l’exploitant de celle-ci aurait pu demander l’application des usages hĂŽteliers en ce qui concerne la fixation de l’indemnitĂ© d’éviction. Cette analyse est nettement Ă©cartĂ©e par la troisiĂšme chambre civile de la Cour de cassation. De fait, celle-ci prĂ©cise que la cour d’appel 
 a souverainement retenu que les usages professionnels observĂ©s dans la branche d’activitĂ© de l’hĂŽtellerie n’avaient pas Ă  s’appliquer Ă  l’activitĂ© d’exploitation de rĂ©sidence Ă©tudiante ». Il rĂ©sulte donc clairement de l’arrĂȘt rendu par la troisiĂšme chambre civile de la Cour de cassation le 21 fĂ©vrier 2019 qu’une rĂ©sidence para-hĂŽteliĂšre accueillant des Ă©tudiants ne peut bĂ©nĂ©ficier des usages professionnels propres Ă  l’activitĂ© hĂŽteliĂšre. Cette possibilitĂ© de dĂ©rogation au droit commun des baux commerciaux, prĂ©vue par l’article R. 145-10 du Code de commerce, est d’interprĂ©tation restrictive en application de l’adage specialia generalibus derogant.

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